May God have mercy on your wretched soul.

William Jackson, un professeur de sciences avec une bonne réputation, qui respecte et est respecté. La monotonie des cours ne l’ennuyait absolument pas, il avait une belle vie après tout, un bon salaire aussi, mais ça il s’en fichait un peu. Tout ce qui comptait pour lui était Sarah, une belle femme, qui travaillait en tant que secrétaire. Elle était brune et avait les yeux bleu azur, Sarah aimait les grasses matinées et regarder les coucher de soleil, c’était une grande rêveuse et elle avait du répondant. William était fou amoureux d’elle, si bien que ce jour là, il était prêt à la demander en mariage après plus de cinq ans de relation.

Cette journée avait l’air d’être parfaite sous tous les angles, il faisait beau, il faisait bon, il avait la bague. Malgré le stress, il avait réussi à se libérer des cours plus tôt, se faisant remplacer pour l’après-midi. Il se dirigea donc vers chez lui, avec hâte, il allait tout préparer pour que ce soir, tout soit parfait. Il passa le pas de la porte et .. Quelque chose ne tournait pas rond. Elle était déjà rentrée ? Bon, tant pis. Mais ces chaussures n’étaient pas les siennes. Et ces bruits, ce n’étaient pas lui qui les produisait avec Sarah. Il alla voir tout de même, peut-être qu’il se faisait des idées, mais apparemment non. Ce n’était pas lui avec celle qu’il allait demander en mariage dans son propre lit. Il repartit en trombe, claquant la porte, qui brisa son cœur au passage.

Pour se changer les idées et surtout pour noyer son désespoir, il alla dans un bar, y passant toute l’après-midi et même la soirée, il avait décidé d’y rester jusqu’à la fermeture. Regardant son verre de Whisky où flottait un glaçon de la taille de sa paume, il repensait aux bons moments qu’il avait passé avec cette jeune femme, mais aussi à la dernière fois où il l’avait vue. Comment on pouvait dire « Je t’aime » sans le penser ? C’était décidé, il allait dévoiler l’adultère à la société, elle l’avait mérité non ? Mais quelqu’un, un grand baraqué, aussi ivre que comme si il avait bu un camion-citerne de vodka, s’amena vers lui et lui demanda une cigarette. Mais William n’avait pas envie de lui répondre, ce qui entraîna le poing dans la figure que se prit le jeune homme qui n’avait encore que 23 ans. Par terre et sonné, il se releva, mais il n’était pas dans son assiette, l’alcool et son état d’esprit l’avaient changé en peu de temps. Ce qui le fit répliquer, il se débrouillait bien, peut-être un peu trop, ce qui alerta les forces de l’ordre qui l’emmenèrent, et sans chercher à comprendre le pourquoi du comment, le condamnèrent à errer dans la zone.

Comment avait réagi William ? Il n’en avait strictement rien à foutre, il se disait juste que c’était dommage qu’il n’ait pas pu y envoyer cette connasse avant. Mais c’était tout. Ce n’était plus important, ce qui allait importer maintenant, c’est survivre.

Et il allait prendre son temps. Comment s’adapter à un milieu ? Il suffit simplement d’apprendre à le connaître, connaître les habitudes, les choses qui peuvent entourer l’être humain qu’il est, comme les plantes, les roches, les animaux, les créatures, et bien sûr, les autres humains. Apparemment, ils étaient séparés en groupes, mais William n’avait aucune envie d’en faire partie. Alors ce qu’il fit, c’est qu’il alla chercher un coin secret dans la forêt des égarés, un coin tranquille où il pourra se retrouver avec lui-même et repartir à zéro. Il y construisit sa petite cabane, une grande cabane plutôt, avec tout ce qu’il pouvait trouver, avec les outils qu’il avait ramassés jusque là.

Mais ce n’est pas tout, il a appris à connaître .. A peu près tout. Les bienfaits des plantes, celles qui étaient empoisonnées, celles qui guérissaient, que l’on pouvait manger... Les créatures, ce qui les effrayait ou les attirait, ces créatures que l’on appelait abstrusus apparemment. Qu’est-ce que c’est moche. Il a appris à connaître les zones à risques aussi, les différentes personnes qu’il avait pu observer chasser les parasites, en identifiant ceux qui l’étaient ou non.

En même temps, en trois ans, on a le temps de faire beaucoup de choses. Et William a su tirer profit de sa patience. Il a trouvé pas mal de choses en explorant, comme des armes, des allumettes, des munitions… Tout ce tas qu’il amasse dans un coin caché que seul lui connaît.

Et en trois ans, il est devenu « l’informateur » de la Zone. Très peu savent où il se cache, mais ceux qui le savent évitent de faire courir le bruit, car ses informations sont précieuses. Même si cela dépend de ce qu’on lui demande. Parfois certains lui demandent des munitions, qu’il donne sans rien vouloir en retour. Sauf si il est à court de quelque chose, et même si il préfère se débrouiller par lui-même, faire travailler les autres de temps en temps c’est bien aussi. Il n’a jamais été agressé ou autre pour des informations, ou du moins pas physiquement, car son caractère et son attitude pacifique et « zen » font que ceux qui le côtoient savent très bien qu’ils n’ont pas besoin d’user de violence envers cet homme.